La dysbiose et la perméabilité intestinale pourraient être impliquées dans les formes graves de Covid-19

mitochondrie

Ma propre aventure avec le Covid-19 et mon expérience professionnelle avec des patients atteints de formes persistantes de Covid m’ont amené à penser qu’il pouvait y avoir un lien sérieux entre le Covid long et l’écosystème intestinal et notamment la dysbiose, la porosité intestinale et d’éventuelles hypersensibilités alimentaires. Je décrit ma propre expérience avec le Covid-19 et les symptômes liés au Covid long dans cet autre article de blog Et si votre Covid long était lié à vos intestins ?

Quand on recherche le lien entre le Covid long et le leaky gut sur PubMed, on ne trouve évidemment rien puisqu’avoir une vision intégrative du système immunitaire n’est pas encore un prérequis pour devenir médecin ou chercheur en immunologie, infectiologie ou épidémiologie…

Il y a tout de même quelques articles qui décrivent un lien entre Covid-19 sévère et dysbiose intestinale ou porosité intestinale. Les deux articles que je décris ci-dessous concerne donc plutôt le lien entre la dysbiose, l’intestin poreux et les formes graves de Covid.  Je présente un autre article sur mon blog Et si la lymphopénie observée dans les formes graves de Covid-19 était liée à l’intestin qui décrit le lien entre la lymphopénie observée dans les formes graves de Covid-19 et l’intestin perméable.

Est-ce que la dysbiose et la perméabilité intestinale affectent la gravité du COVID-19 ?

En tout cas, c’est l’avis de certains scientifique dont Heenam Stanley Kim de l’université de Séoul en Corée du sud qui travaille dans la division des Biosystems & Sciences Biomédicales et qui a cosigné un article de revue « Do an Altered Gut Microbiota and an Associated Leaky Gut Affect COVID-19 Severity ? », publié par la société américaine de microbiologie dont voici ci-dessous le résumé traduit en français :

« La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), qui a été déclarée pandémie, a présenté un large éventail de gravité dans le monde. Bien que cette variation mondiale soit largement affectée par les situations socio-médicales dans chaque pays, il existe également une forte variation au niveau individuel attribuable à la vieillesse et à certaines conditions médicales sous-jacentes, notamment l’hypertension artérielle, le diabète et l’obésité.

Étant donné que la vieillesse et les affections chroniques susmentionnées sont souvent associées à un microbiote intestinal altéré, entraînant une perturbation de l’intégrité de la barrière intestinale, et que les symptômes intestinaux ont toujours été associés à une maladie plus grave chez les patients COVID-19, il est possible que le dysfonctionnement de l’intestin comme un ensemble influence la gravité du COVID-19.

Cet article résume les preuves accumulées qui soutiennent l’hypothèse selon laquelle une modification du microbiote intestinal et la perméabilité intestinale associée peut contribuer à l’apparition de symptômes gastro-intestinaux et parfois à des complications multi organiques supplémentaires pouvant entraîner une maladie grave en permettant la fuite du coronavirus dans le système circulatoire. »

Dans la figure ci-dessous, issue de cet article, l’auteur y présente son modèle.

Covid 19 et complications pulmonaires

« Modèle de pathogenèse COVID-19 conduisant à des complications extra pulmonaires. Les infections localisées par le SRAS-CoV-2 commencent principalement dans le système respiratoire et progressent ensuite vers le tractus gastro-intestinal ; ils peuvent ensuite évoluer vers une maladie systémique, entraînant des complications multi-organes. L’intégrité de la barrière intestinale perturbée associée à la vieillesse ou à des conditions chroniques sous-jacentes, telles que l’hypertension, le diabète et l’obésité, peut être un effecteur crucial qui permet au virus d’accéder à l’ACE2 sur les entérocytes et de s’échapper du tractus gastro-intestinal pour se propager dans tout le corps. Si le SRAS-CoV-2 pénètre dans la barrière intestinale, il peut provoquer une inflammation due à des réponses immunitaires trop réactives qui augmentent ainsi encore la perméabilité de l’intestin. En revanche, dans un tube digestif sain avec un nombre plus élevé de cellules Treg en raison de leur activation par le butyrate, comme chez les jeunes enfants en bonne santé, le virus peut être contenu dans le tube digestif et excrété dans les selles sans représenter une menace considérable pour les autres organes du corps. »

L’auteur conclue son article de revue par :

« Un modèle fort est apparu chez les patients atteints de COVID-19 sévère, car beaucoup d’entre eux sont soit des personnes âgées, soit souffrant de certaines conditions médicales sous-jacentes qui peuvent être associées à une altération du microbiote intestinal. Une telle dysbiose du microbiote intestinal peut être associée à une altération de l’intégrité de la barrière intestinale, ce qui peut permettre au SRAS-CoV-2 d’accéder aux entérocytes autrement bien protégés et de pénétrer dans la circulation sanguine et infecter les organes internes exprimant l’ACE2.

Si c’est ce qui se passe dans les cas graves de cette maladie qui présentent un dysfonctionnement extra pulmonaire multi organique, le dépistage d’une porosité intestinale et des charges virales fécales et plasmatiques sera d’une grande valeur pour un pronostic plus précis, en particulier pour les personnes susceptibles d’avoir des microbiotes intestinaux modifiés.  »

Nouvelles perspectives sur la physiopathologie du COVID-19: maladies gastro-intestinales associées au SRAS-CoV-2

Un autre article intitulé « New Insights Into the Physiopathology of COVID-19: SARS-CoV-2-Associated Gastrointestinal Illness », est très récemment sorti du chaudron de notre célèbre infectiologue marseillais, le Professeur Didier Raoult1 cosigné avec Christian A. Devaux de l’équipe de l’institut IHU-Méditerranée Infection, Marseille, France IHU-Méditerranée Infection, Marseille, France

Après une entrée en matière faisant le lien entre les symptômes gastro-intestinaux lié au SARS-COV-2 et l’écosystème intestinal, notamment la dysbiose, la perméabilité intestinale et l’endotoxémie,

« Bien que les symptômes intestinaux associés à l’infection par le SRAS-CoV-2 puissent être dus à une infection directe de l’épithélium intestinal, ils peuvent également être dus à une diminution des défenses antibactériennes, une diminution de la diversité du microbiote, une augmentation de la perméabilité de la barrière intestinale, une translocation bactérienne et / ou une fuite systémique d’endotoxines. »

l’auteur  avoue l’existence d’un axe intestin-poumon dont j’ai parlé dans le blog « Comment vos intestins vont venir au secours de vos poumons dans la Covid-19 » ainsi que dans mon livre « Réinventons notre immunité « sur le chapitre sur la Covid-19 :

« Il est généralement admis que le microbiote intestinal peut être influencé par une infection virale respiratoire conduisant au développement de la maladie par l’axe intestin-poumon et que des composés, tels que les endotoxines, les métabolites microbiens et / ou les cytokines, peuvent voyager dans la circulation sanguine via l’axe intestin-poumon.

Puis il décrit les perturbations de la flore intestinales qui ont été observées lors de la Covid-19 :

Plusieurs rapports récents confirment que la réplication du SRAS-CoV-2 dans l’intestin est associée à une modulation de la diversité des espèces bactériennes présentes dans le tractus gastro-intestinal, réduisant probablement la réponse immunitaire antivirale de l’hôte et aggravant les lésions pulmonaires observées au cours de ces infections.

Une étude menée par Gu et al. a indiqué que, par rapport aux témoins sains, le COVID-19 avait significativement réduit la diversité bactérienne et a retrouvé une plus grande abondance relative d’agents pathogènes opportunistes, tels que Streptococcus, Rothia, Veillonella et Actinomyces, qui peuvent aggraver l’inflammation ou être associés à une infection pulmonaire bactérienne secondaire.

Une autre enquête, a confirmé la dysbiose et a rapporté qu’une diminution de l’abondance de Faecalibacterium prausnitzii (généralement l’un des Firmicutes les plus abondants dans l’intestin) et une augmentation de l’abondance de Coprobacillus, Clostridium ramosum, Clostridium hathewayi, Actinomyces viscosus, Bacteroides nordii était corrélée avec la gravité du COVID-19.

De plus, l’abondance d’espèces bactériennes, telles que Bacteroides massiliensis, Bacteroides dorei, Bacteroides thetaiotaomicron et Bacteroides ovatus, était inversement associée à la charge fécale de SARS-CoV-2. Il convient de noter que toutes ces espèces sont connues pour être associées à une régulation négative de l’expression de l’ACE2 dans le côlon murin, ce qui suggère que ces espèces bactériennes pourraient être bénéfiques pour les patients en réduisant l’entrée du SRAS-CoV-2 dans les cellules cibles.

En revanche, la bactérie Erysipelotrichaceae de l’espèce Firmicutes a montré une corrélation positive avec la charge fécale du SRAS-CoV-2, suggérant que cette espèce bactérienne pourrait augmenter l’infection et la réplication intestinales du SRAS-CoV-2. La calprotectine fécale, un biomarqueur de la réponse inflammatoire dans l’intestin, a été trouvée élevée chez les patients atteints de COVID-19 souffrant de diarrhée…

Ces résultats soutiennent l’hypothèse selon laquelle l’infection par le SRAS-CoV-2 est associée à une production réduite d’agents antimicrobiens, à une diversité bactérienne réduite (par exemple, une perte de bactéries bénéfiques) et à une abondance relative plus élevée d’agents pathogènes opportunistes. Cette dysbiose peut être à l’origine de l’inflammation, des lésions tissulaires et de la perte de la barrière intestinale physique associée à une infection pulmonaire bactérienne secondaire. Ces modifications de la diversité du microbiote sont susceptibles d’augmenter le risque de COVID-19 sévère et de progression de la maladie. »

L’auteur détaille ensuite les études qui montrent le lien entre les intestins et le poumon dans d’autres maladies infectieuses que la Covid-19

« Un dysfonctionnement pulmonaire résultant d’une maladie inflammatoire de l’intestin a été signalé il y a plus de 40 ans. Depuis lors, de plus en plus de preuves soutiennent l’idée que l’altération des espèces microbiennes intestinales peut modifier l’état inflammatoire et la réponse immunitaire et, en fin de compte, influencer l’issue de la maladie dans les poumons.

Par exemple, dans l’infection par le virus de la grippe A, une modification de la composition du microbiote pulmonaire avec un enrichissement en streptocoques et une diminution de l’abondance en Pseudomonas a été signalée ainsi qu’un shift de Bacillus à Lactobacillus dans le microbiote pulmonaire avec une réduction concomitante de la diversité des espèces bactériennes pour le microbiote intestinal.

Dans un modèle murin, il a été observé que la réduction de la diversité du microbiote intestinal par les antibiotiques augmentait la sensibilité au virus de la grippe dans les poumons…

Dickson et coll. ont rapporté que les espèces associées à l’intestin étaient présentes en plus grande abondance dans les poumons des patients atteints du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) que chez les témoins sains.

De même, l’enrichissement du microbiote pulmonaire avec des bactéries présentes dans le tractus gastro-intestinal est corrélé à l’apparition du syndrome de détresse respiratoire aiguë et à la gravité du COVID-19.

Dans le tissu pulmonaire des patients décédés atteints de COVID-19, les genres les plus répandus étaient Acinetobacter (80,7%), Chryseobacterium (2,7%) et Burkholderia (2,0%).

On peut également supposer que les modifications du microbiote pulmonaire peuvent signaler à l’intestin et pourraient contribuer ou amplifier l’inflammation systémique et les troubles gastro-intestinaux, comme cela a été observé pour d’autres infections virales. Par exemple, l’IFN induit par la grippe produit dans les poumons favorise l’épuisement des bactéries anaérobies obligatoires et l’enrichissement des entérobactéries dans le tractus gastro-intestinal et conduit à un environnement intestinal pro-inflammatoire. »

Avant de conclure

« On peut émettre l’hypothèse que dans le COVID-19, la dysbiose gastro-intestinale est la conséquence d’une cascade d’événements que l’on retrouve dans la plupart des processus pathologiques, à savoir une perte de diversité bactérienne, en particulier des bactéries « bénéfiques », une plus grande abondance de « bactéries nocives » associées à des lésions de l’épithélium. Cette dysbiose est suivie de l’induction d’une réponse pro-inflammatoire qui se traduit par un déplacement immunologique des cellules Treg vers les cellules Th1 et Th17.

Le maintien d’une réponse immunitaire équilibrée dans le COVID-19 semble être essentiel pour améliorer les résultats des patients. Par conséquent, afin de réduire les états pro-inflammatoires intestinaux chez les patients atteints de COVID-19, une stratégie pourrait être de promouvoir le butyrate (4 g de butyrate de sodium par jour), le L-tryptophane (4 mg / kg de poids corporel par jour) et la vitamine D3 (5 000– 10 000 UI par jour) à l’alimentation du patient en plus d’une antibiothérapie et de molécules anti-inflammatoires bien choisies. Des essais contrôlés doivent être menés pour évaluer cette stratégie thérapeutique. »

Alléluia !

Enfin une reconnaissance de l’intérêt des fibres et du butyrate dans la diminution de l’inflammation. J’ai moi-même proposée dès le mois de mars 2020 en écrivant au cabinet du ministre de la santé de tester lors des essais cliniques en cours à ce moment là, un complément alimentaire qui contient de la fibre d’acacia qui après fermentation se transforme en butyrate, a des effets anti-inflammatoires et favorise la réparation des jonctions serrées. Sans aucun retour évidemment… J’en ai aussi parlé dans le chapitre sur la Covid-19 dans mon livre en mai 2020 « Réinventons Notre immunité » sorti en novembre 2020.

Dans tous les cas que vous souffriez de conséquences d’un covid sévère ou d’un Covid long, il me parait primordial de prendre en charge votre écosystème intestinal soit par la correction de :

  • La dysbiose intestinale
  • La porosité intestinale
  • L’inflammation intestinale
  • La présence d’éventuelles allergies alimentaires
  • Et éventuellement l’ajout de certains compléments alimentaires, prébiotiques ou probiotiques si nécessaire.

Car une dérégulation de cet écosystème intestinal a été décrit dans de nombreux symptômes présent dans le Covid long que ce soit la fatigue, les insomnies, les douleurs articulaires et les démangeaisons, les migraines, les problèmes de concentration, l’anxiété et la dépression. Vous trouverez quelques pistes dans les articles suivants:

Six étapes pour réparer le syndrome de l’intestin poreux 

Un nouvel acteur de votre santé : l’axe intestin-immunité-cerveau

Pour en savoir plus sur la prise en charge du terrain immunitaire, ses facteurs de déstabilisation et les solutions naturelles pour améliorer votre immunité, je vous invite à lire le livre suivant :

Réinventons notre immunité

Pour en savoir plus sur les méthodes anti-inflammatoires, je vous invite à lire les livres numériques suivants :

alimentation anti-inflammatoire
Prenez soin de vous en stimulant votre nerf vague

Si vous voulez en savoir plus sur les méthodes naturelles pour renforcer votre immunité et votre terrain immunitaire, je vous invite à lire le livre numérique :

Les infections des voies respiratoires : grippe, rhume, coronavirus. Comment renforcer votre immunité ?

Sources

Slavich, G. M. & Irwin, M. R. From stress to inflammation and major depressive disorder: a social signal transduction theory of depression. Psychol Bull 140, 774–815 (2014).

Zhao, M. et al. Immunological mechanisms of inflammatory diseases caused by gut microbiota dysbiosis: A review. Biomedicine & Pharmacotherapy 164, 114985 (2023).

Reyes-Martínez, S. et al. Neuroinflammation, Microbiota-Gut-Brain Axis, and Depression: The Vicious Circle. JIN 22, 65 (2023).

Furman, D. et al. Chronic inflammation in the etiology of disease across the life span. Nat Med 25, 1822–1832 (2019).

Alpert, A. et al. A clinically meaningful metric of immune age derived from high-dimensional longitudinal monitoring. Nat Med 25, 487–495 (2019).

Carvajal Alegria, G., Gazeau, P., Hillion, S., Daïen, C. I. & Cornec, D. Y. K. Could Lymphocyte Profiling be Useful to Diagnose Systemic Autoimmune Diseases? Clin Rev Allergy Immunol 53, 219–236 (2017).

Nagafuchi, Y., Shoda, H. & Fujio, K. Immune Profiling and Precision Medicine in Systemic Lupus Erythematosus. Cells 8, 140 (2019).

Larsson, A.-M. et al. Peripheral Blood Mononuclear Cell Populations Correlate with Outcome in Patients with Metastatic Breast Cancer. Cells 11, 1639 (2022).

A, R. & K, T. Regulatory T cell function in autoimmune disease. Journal of translational autoimmunity 4, (2021).

Alrafas, H. R., Busbee, P. B., Nagarkatti, M. & Nagarkatti, P. S. Resveratrol modulates the gut microbiota to prevent murine colitis development through induction of Tregs and suppression of Th17 cells. Journal of Leukocyte Biology 106, 467–480 (2019).

Issazadeh-Navikas, S., Teimer, R. & Bockermann, R. Influence of Dietary Components on Regulatory T Cells. Mol Med 18, 95–110 (2011).

Yan, J., Luo, M., Chen, Z. & He, B. The Function and Role of the Th17/Treg Cell Balance in Inflammatory Bowel Disease. Journal of Immunology Research 2020, e8813558 (2020).

Lei, C.-S. et al. Antecedent Administration of Glutamine Benefits the Homeostasis of CD4+ T Cells and Attenuates Lung Injury in Mice With Gut-Derived Polymicrobial Sepsis. JPEN J Parenter Enteral Nutr 43, 927–936 (2019).

Ma, J.-G., Wu, G.-J., Xiao, H.-L., Xiao, Y.-M. & Zha, L. Vitamin D has an effect on airway inflammation and Th17/Treg balance in asthmatic mice. The Kaohsiung Journal of Medical Sciences 37, 1113–1121 (2021).

Jacob, N. et al. Butyrate induced Tregs are capable of migration from the GALT to the pancreas to restore immunological tolerance during type-1 diabetes. Sci Rep 10, 19120 (2020).

Chang, Y. et al. Phytochemicals as regulators of Th17/Treg balance in inflammatory bowel diseases. Biomedicine & Pharmacotherapy 141, 111931 (2021).

Yao, J. et al. Effect of resveratrol on Treg/Th17 signaling and ulcerative colitis treatment in mice. World J Gastroenterol 21, 6572–6581 (2015).

Wu, D., Wang, J., Pae, M. & Meydani, S. N. Green tea EGCG, T cells, and T cell-mediated autoimmune diseases. Mol Aspects Med 33, 107–118 (2012).

Lowder, T., Dugger, K., Deshane, J., Estell, K. & Schwiebert, L. M. Repeated bouts of aerobic exercise enhance regulatory T cell responses in a murine asthma model. Brain Behav Immun 24, 153–159 (2010).

Tan, J. et al. Your Regulatory T Cells Are What You Eat: How Diet and Gut Microbiota Affect Regulatory T Cell Development. Front Nutr 9, 878382 (2022).

A propos de l’auteur

Karine Bernard

Naturopathe, formatrice, conférencière et docteur en sciences (spécialité immunologie), je suis la fondatrice de la méthode ISIS “Solutions en immunomodulation intégrative et systémique”. Je suis également à l’origine du site  immunonaturo.com, un blog dédié à la santé et au bien-être qui fait la part belle à votre système immunitaire.