Le typage lymphocytaire : Une analyse de votre immunité et de votre charge inflammatoire

mitochondrie

Le système immunitaire est un système dynamique complexe constitué de nombreuses cellules et protéines qui interagissent ensemble pour maintenir la vie et l’homéostasie au niveau de l’organisme.  Il nous protège contre les infections, élimine les cellules cancéreuses et régule la réparation des tissus, jouant ainsi un rôle essentiel dans la durée de vie en bonne santé et la longévité. Les vertébrés combinent l’immunité innée et l’immunité adaptative dans un réseau interdépendant dont les rôles fondamentaux sont d’assurer la neutralisation des agents pathogènes, l’élimination de l’organisme des cellules mortes ou transformées, des débris cellulaires et des déchets tout en assurant l’intégrité du soi et la compatibilité avec les autres fonctions vitales de l’organisme, notamment la survie et la reproduction. Ce réseau est en équilibre permanent afin d’assurer les réponses immunitaires prioritaires. Il est relié à d’autres systèmes tout aussi complexes tels que le système nerveux, le système endocrinien, le tissus adipeux, le système digestif et le microbiote. L’incapacité à établir une réponse immunitaire équilibrée peut être associée à une inflammation aigue excessive ou une inflammation systémique de bas grade.  Le déséquilibre du système immunitaire et l’inflammation associée contribue à une liste toujours croissante de maladies chroniques telles que les maladies auto-immunes, allergiques et infectieuses, mais également au vieillissement accéléré et à de nombreuses autres maladies chroniques telles que les cancers, les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’obésité, les maladies neurodégénératives, l’anxiété, la dépression, les maladies ostéoarticulaires, etc.

Le système immunitaire a adapté ses fonctions effectrices pour répondre de manière optimale à des espèces distinctes de microbes. Sur la base des connaissances émergentes, il est clair que les systèmes immunitaires innés et adaptatifs convergent vers 3 types principaux d’immunité effectrice, que certains auteurs ont proposé de classer comme type 1 , type 2 et type 312. Celles-ci comprennent les réponses de type 1 contre les menaces intracellulaires (telles que les virus, les bactéries et protozoaires intracellulaires et les tumeurs), les réponses de type 2 contre les grandes menaces extracellulaires (telles que les helminthes et différents types de toxines et venins) et les réponses de type 3 contre les micro-organismes extracellulaires (tels que les bactéries extracellulaires et les champignons).  Ces trois types d’immunité sont régulées pour établir une réponse immunitaire appropriée aux agents pathogènes potentiellement nocifs tout en tolérant les antigènes du soi et environnementaux.

Le système immunitaire sain est toujours actif et dans un état d’équilibre dynamique entre ces différents types de réponse parfois antagonistes. Cet équilibre est régulé à la fois par le milieu interne, l’environnement et le microbiote. De ce fait, l’altération du milieu interne ou de l’environnement microbien conduit à un déséquilibre immunitaire, qui détermine la tolérance, l’immunité protectrice et la pathologie inflammatoire. Le typage lymphocytaire est l’image à « un instant t » de cet équilibre appelé « état allostatique ».  Le typage lymphocytaire permet de repérer les déséquilibres du système immunitaires, rétablir un certain équilibre et ainsi espérer un fonctionnement optimal tout en limitant les processus inflammatoires à l’origine des différentes maladies inflammatoires chroniques de civilisation.

L’immunité de type I

La fonction principale de la réponse immunitaire de type 1, est de protéger l’organisme contre les agents pathogènes intracellulaires tels que les bactéries (Mycobacterium tuberculosis), les protozoaires (Leishmania Major, Toxoplasma gondii) et les virus12 et d’assurer l’élimination des cellules tumorales3.

Les marqueurs de l’immunité de type 1 sur le typage sont les populations suivantes : Th1, T8, T8c, T8s, RT8C/S, NK56, NK57 et NKT-like

L’immunité de type 1, en excès, pourrait jouer un rôle pathogène dans plusieurs maladies humaines, y compris les troubles auto-immuns, les maladies métaboliques et cardiovasculaires. Un taux élevé de TH1 est trouvé dans les maladies virales et microbiennes, les infections intra-cellulaires, le syndrome métabolique4 (même chez les adultes jeunes) et certaines maladies auto-immunes (sclérose en plaque, polyarthrite rhumatoïde, l’uvéite autoimmune et la myocardite autoimmune) au moins dans les modèles expérimentaux567, l’artrite juvénile idiopathique autoimmune8 et dans les formes arthritiques de la maladie de Behçet9. Les TH1 jouent aussi un rôle dans les maladies allergiques en exacerbant les réactions. Ils interviennent aussi dans certains mécanismes allergiques appelés hypersensibilité retardée.

L’immunité de type 2

Plus de 3 milliards de personnes dans le monde sont infectées par des vers parasites appelés helminthes ou souffrent de troubles allergiques tels que l’asthme, la rhinite allergique, les allergies alimentaires et la dermatite atopique10. Une caractéristique commune de ces affections infectieuses ou inflammatoires est la réponse immunitaire dite allergique ou « de type 2 »1112. Les réponses immunitaires de type 2 sont induites par et confèrent une protection contre les helminthes, mais peuvent également jouer des rôles pathologiques, favorisant des réponses inflammatoires aiguës et chroniques contre une myriade d’allergènes. Les substances qui déclenchent l’immunité de type 2 sont variées, allant des grands organismes multicellulaires extracellulaires (par exemple, les nématodes), aux venins, à la salive des tiques, aux excréments d’acariens et de cafards, les composants de la paroi des moisissures et des cellules bactériennes, les enzymes, les composants alimentaires, les squames animaux, le pollen des plantes et même les cristaux inorganiques d’alun et d’acide urique1314.

Les marqueurs de l’immunité de type 2 sur le typage sont les populations suivantes : Th2 et Th9

En excès, les Th2 sont impliqués dans l’inflammation intestinale15, la maladie atopique12, les maladies allergiques et asthmatiques, certaines maladies autoimmunes (MICI) et les cancers. Les TH9 ont été impliqués dans plusieurs affections inflammatoires telles que les maladies infectieuses cutanées bactériennes et fongiques16, les allergies affectant la peau, y compris le psoriasis17 et la dermatite de contact aiguë, les maladies inflammatoires de l’intestin (MICI) y compris la colite ulcéreuse et la maladie de Crohn et les troubles auto-immuns, tel que le lupus érythémateux disséminé18 et la polyarthrite rhumatoïde19.

Un déficit en immunité de type 2 augmente la susceptibilité aux infections helminthiques mais surtout aux dégâts créés par ces infections car les médiateurs de l’immunité de type 2 sont également impliqués dans le processus de réparation et de cicatrisation20. L’association de l’immunité de type 2 avec le tissu adipeux maigre et la protection contre l’obésité a été décrite par de nombreuses études récentes21. L’infection par les helminthes soutient le milieu régulateur de type 2 dans le tissu adipeux, essentiel pour atténuer l’inflammation et prévenir le développement de l’obésité associée au tissus adipeux blanc. De plus, l’immunité de type 2 peut activer la thermogenèse lors d’une exposition au froid ou à d’autres stress et améliorer la fonction métabolique en augmentant la dépense énergétique.

L’immunité de type 3

L’immunité de type 3 est consacrée à la protection contre les bactéries extracellulaires et les champignons221. Elle est également importante dans le maintien de l’intégrité de la muqueuse intestinale en induisant la production de peptides antimicrobiens par les cellules épithéliales1. Les lymphocytes Th22 présentent des activités protectrices pour l’épithélium et ont une action antibactériennes, antifongiques23 en stimulant la production de peptides anti-microbiens par les épithéliums24.

Des déficiences de l’immunité de type 3 peuvent prédisposer à certaines infections, à une dysbiose ou une perméabilité intestinale. Dans des modèles animaux d’infection, il a été démontré que les souris déficientes en IL-17 sont très sensibles aux bactéries et aux champignons, notamment Klebsiella pneumoniae, Staphylococcus aureus et Candida albicans25.

L’immunité de type 3 en excès peut être impliquée dans plusieurs maladies auto-immunes26272829 et certains cancers. Les lymphocytes Th17 originaires de l’intestin migrent vers des sites anatomiques distants où ils ont été impliquées dans la pathogenèse de divers troubles auto-immuns30 et inflammatoires à la fois dans les contextes expérimentaux et cliniques, y compris la colite, la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde31, les maladies autoimmunes de la thyroïde32, la maladie de Crohn33 et l’asthme34. Le microbiote joue un rôle central dans l’homéostasie immunitaire et le développement des maladies auto-immunes et inflammatoires. La dysbiose intestinale contribue à un déséquilibre entre les lymphocytes Th17 et les lymphocytes T régulateurs. Le microbiote intestinal semble jouer un rôle majeur dans la pathogenèse de la SEP35 en modulant le nombre de lymphocytes TH17.

Les marqueurs de l’immunité de type 3 sur le typage sont les populations suivantes : les lymphocytes Th17, Th22 et les neutrophiles.

L’immunité de tolérance

L’induction et le maintien de la tolérance immunitaire envers nos propres constituants et les composants inoffensifs de l’environnement sont un élément clé d’une réponse immunitaire saine. Un défaut de tolérance pourrait entraîner des réactions auto-immunes et auto-inflammatoires et des réactions allergiques, tandis qu’un excès de tolérance pourrait entraîner une susceptibilité augmentée aux infections, une tolérance excessive à un microbiote pathogène et le développement de cancers. Chaque réponse immunitaire doit être régulée pour être spécifique à chaque agent pathogène individuel et également pour empêcher la destruction ultérieure des tissus et/ou l’auto-immunité. La tolérance immunitaire est un état actif de réponse immunitaire avec des mécanismes sous-jacents qui sont maintenus par un réseau complexe de cellules régulatrices et de cytokines. Il existe plusieurs populations de cellules régulatrices, mais nous nous concentrerons ici sur les cellules qui sont les mieux connues et qui apparemment jouent le rôle immunorégulateur le plus important, à savoir les lymphocytes T régulateurs (Treg). Les Treg représentent environ 5 à 10% des lymphocytes T circulants2. Ils jouent un rôle essentiel dans les maladies allergiques et asthmatiques, les allergies alimentaires36 , la prévention de diverses maladies auto-immunes37, la guérison et la réparation des tissus3839. Des niveaux insuffisants de Treg circulants ont été associés à de nombreuses maladies autoimmunes et allergiques, l’infertilité et les échecs d’implantation lors de FIV.

La charge inflammatoire

Les excès d’immunité de type 1, type 2 et type 3 ainsi que les manques d’immunité de tolérance sont associés à de nombreuses maladies inflammatoires : allergie, asthme, atopie, maladies cardiovasculaires, maladies autoimmunes, cancers, maladies neurologiques et neurodégénératives .

équilibre inflammatoire

Equilibre inflammatoire entre les Treg anti-inflammatoire et les autres populations de lymphocytes T helper plutôt pro-inflammatoires si ils sont présents en excès.

En conclusion,

Le typage lymphocytaire vous permet de repérer les déséquilibres du système immunitaires, afin de rétablir un certain équilibre et ainsi espérer un fonctionnement optimal tout en limitant les processus inflammatoires à l’origine du vieillissement accéléré et de nombreuses pathologies chroniques. Les interventions thérapeutiques proposées permettent soit de minimiser la charge allostatique soit de rendre l’organisme plus résilient.  La résilience permet de minimiser les dommages physiologiques associés à des environnements difficiles. Lorsqu’un organisme est résilient, la charge allostatique et inflammatoire sera moindre vis-à-vis du même stressor.

Où faire vos analyses ?

Si vous habitez en France ou en Belgique, vous pouvez passer directement par le laboratoire LIMS-Mbnext (Louvain-la-Neuve en Belgique) ou par un médecin ou un thérapeute qui peut s’en occuper pour vous. Le laboratoire vous enverra le kit de prélèvement ainsi que toutes les instructions pour le prélèvement sanguin et le retour du colis qui se fait par Chronopost Santé.

Si vous habitez en Suisse, vous pouvez passer par un laboratoire partenaire tel que le Laboratoire Risch ou Boillat ainsi que par le laboratoire MGD ou par un médecin ou un thérapeute formé à la lecture du typage.

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A propos de l’auteur

Karine Bernard

Naturopathe, formatrice, conférencière et docteur en sciences (spécialité immunologie), je suis la fondatrice de la méthode ISIS “Solutions en immunomodulation intégrative et systémique”. Je suis également à l’origine du site  immunonaturo.com, un blog dédié à la santé et au bien-être qui fait la part belle à votre système immunitaire.